Masque de honte

Musée de la Forteresse de Hohensalzburg, Salzbourg.
XVIIIe siècle, musée de la Marche de Brandebourg, Berlin.

Un masque de honte ou masque de la honte, ou encore masque d'infamie, est un masque que devait porter une personne déclarée coupable d'un délit mineur. L'exhibition de ce signe d'infamie constituait une punition. Cette pratique a perduré en Europe puis en Amérique du Nord depuis le Moyen Âge jusqu'au XIXe siècle.

La durée de la sanction variait selon la gravité du cas. La forme du masque, le plus souvent en métal, dépendait de la nature du délit : de longues oreilles signifiaient l'indiscrétion, une langue pendante dénonçait le bavardage inconsidéré ou la calomnie. Cette dernière catégorie, très fréquente, était surnommée « masque de la commère ». Les femmes étaient en effet les premières visées par cette humiliation publique qui les exposait à la vindicte populaire et pouvait se transformer en torture lorsque le dispositif était conçu pour infliger une souffrance physique.

Le masque de honte, moins douloureux que le carcan ou le marquage au fer rouge, était perçu comme une peine légère.

Dans le Nouveau Monde, ce procédé servait aussi de mesure répressive à l'égard des esclaves africains dans les plantations du Sud des États-Unis.


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